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CAC 40: termine sous les 7800 pts, la vigueur de la croissance US surprend
information fournie par Zonebourse 25/09/2025 à 17:46

La Bourse de Paris conclut la séance sur un recul de 0,41%, à 7795 points, pénalisée par Stellantis et Sanofi (-2,5%) ou encore Saint-Gobain (-2,4%).
L'ambiance est également maussade à Wall Street avec un S&P 500 à -0,5%, un Nasdaq à -0,6% et un Dow Jones à -0,2%.

Le soulagement qui avait suivi l'annonce, la semaine dernière, de la première baisse de taux de la Fed cette année a laissé place, au cours des derniers jours, à une certaine aversion au risque, alors que les déclarations prudentes faites mardi par Jerome Powell semblent plaider pour un ralentissement des mesures d'assouplissement à venir.

Se sont ajoutés à ce climat d'incertitude les ajustements traditionnels de portefeuilles qui marquent la fin de trimestre, les craintes d'un nouveau 'shutdown' aux États-Unis, la posture plus sévère adoptée par Donald Trump à l'égard de la Russie et un indice IFO décevant en provenance d'Allemagne.

La séance du jour a été marquée par les chiffres définitifs de la croissance aux États-Unis au deuxième trimestre : le chiffre révisé donne le vertige puisque le PIB US a progressé de 3,8% en rythme annualisé, alors que la 2e estimation était de 3,3% (révisée de +3%) et que le consensus attendait une confirmation à 3,3%.
Ce score interstellaire de 3,8% (contre +1,5% fin 2024) provient du boom des investissements dans l'IA et de la baisse des importations américaines d'avril à juin, après une vague d'achats d'anticipation de janvier à fin mars.
La tendance ne s'est pas prolongée au 3e trimestre, puisque le déficit de la balance commerciale américaine avait atteint un 'pic' de 103,6 MdsUSD en juillet, mais une embellie se dessine au mois d'août avec une baisse de -18% à 85,50 MdsUSD contre 95,70 MdsUSD attendus.

Les commandes de biens durables sont également ressorties en forte hausse en août, +2,9% après un repli de 2,7% le mois précédent : en excluant les transports (aviation principalement), les commandes de biens durables ont progressé de 0,4%, une hausse qui atteint 1,9% hors défense.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont contractées de façon inattendue (-14 000) aux États-Unis lors de la semaine au 20 septembre à 218 000 (contre une légère hausse anticipée vers 235 000).
Enfin, les ventes de logements anciens s'effritent de 0,2% par rapport au mois précédent, pour atteindre un rythme CVS de 4 millions de transactions, selon la NAR (National Association of Realtors).

'Les ventes de logements restent quasiment bloquées à des niveaux historiquement bas', précise Lawrence Yun, l'économiste en chef de la NAR, alors que le prix médian des logements reste élevé : il a même encore progressé en août pour atteindre 422 600 USD, en hausse de 2% par rapport aux 414 200 USD d'août 2024.
Ce chiffre reste légèrement inférieur au prix de vente record de 435 300 USD du mois de juin : depuis août 2019, les prix des logements ont grimpé de 52%, les salaires de 20 à 25% selon les secteurs d'activité.

L'inflation au sens du PCE pour août est par ailleurs attendue demain, à +2,5% en données brutes et 3% en données 'core'.

Tous ces indicateurs pourraient fournir de nouveaux éléments aux investisseurs sur la future trajectoire de la Réserve fédérale en matière de politique monétaire pour les mois à venir, en leur permettant de déterminer si les risques actuels penchent davantage du côté de l'inflation ou de l'activité.

Mais, comme le rappelait hier Scott Chronert, le stratège vedette de Citi, c'est sans doute la qualité de la prochaine saison des résultats aux États-Unis qui va revêtir le plus d'enjeux.

'À nos yeux, la principale question pour les investisseurs exposés aux actions américaines est de savoir si les anticipations de croissance déjà intégrées dans les marchés pourront être tenues, voire dépassées', prévient l'analyste.

Selon Chronert, certains indicateurs rappellent la période de la bulle Internet, mais tout dépendra désormais de la capacité des bénéfices par action (BPA) à être à la hauteur de ces attentes élevées sur le long terme.

'Cela n'avait pas été le cas à la fin des années 1990 et au début des années 2000', rappelle-t-il.

En dépit du manque d'appétit actuel pour les actions, les marchés obligataires succombent à une nette dégradation après le PIB : le '10 ans' se retend de plus de 4,4 points de base au-delà de 4,190%, le '30 ans' affiche +1,7 pt à 4,775%, le '2 ans' rajoute +6 pts à 3,658% : la baisse de -25 pts espérée fin octobre pourrait bien passer à l'as, il ne resterait qu'une baisse en décembre.

En Europe, les rendements de référence se tendent légèrement, de +2,3 pts à 2,77% pour le Bund allemand à dix ans et de +3,1 pts à 3,6% pour l'OAT française de même maturité ; le BTP italien reprend +4,5 pts à 3,638%.

Sur le marché des changes, l'euro recule de -0,6% face au billet vert, à 1,167 USD.

Les cours du pétrole sont stables à Londres, à 69$, mais affichent encore une progression de plus de 3% sur la semaine, grâce notamment à l'annonce hier des stocks de carburants en baisse aux États-Unis.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Valeo a remporté un nouveau contrat pour fournir son système Dual Layer HVAC (Heating, Ventilation, and Air Conditioning) à un grand constructeur automobile chinois.

Beneteau a publié une perte nette de 24,8 millions d'euros au premier semestre 2025, contre un bénéfice de 49,4 millions un an plus tôt, pénalisé par un net ralentissement du marché du nautisme et plusieurs éléments non récurrents, notamment le déploiement d'un nouvel ERP et des coûts d'adaptation en Europe et aux États-Unis.

TotalEnergies a annoncé qu'il avait décidé de réduire ses rachats d'actions pour le reste de l'année et la suivante afin de faire face au repli des prix de l'énergie et aux incertitudes économiques et géopolitiques actuelles.

L'Oréal a annoncé la nomination de David Greenberg, un cadre présent depuis 32 ans au sein du groupe, en tant que président de L'Oréal USA, un rôle nouvellement créé illustrant l'importance stratégique du marché américain dans la croissance du géant français des cosmétiques.

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